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jeudi 20 septembre 2007

Le mercredi, 25 oct.06 / Fumone, 4h00 du matin


Je suis réveillée depuis 1h30, j’en ai profité pour écrire la page précédente.

Les coqs ont chanté. Les chiens ne cessent d’aboyer. Ils aboient toute la nuit.

C’est une chose que j’avais remarquée en arrivant dans ce village, la quantité de chiens et surtout de chiens errants. Ils se promènent dans les rues et semblent même s’être donné rendez-vous. On a pu voir 6 ou 7 chiens qui avaient l’air de discuter ensemble.

Hier midi, il y avait une grosse chèvre couleur caramel, qui broutait sur le bord du chemin. À notre retour, en fin d’après-midi, elle se reposait au même endroit.

Je pense beaucoup à mes amis qui me manquent. Presque toujours la nuit, durant mes périodes d’insomnie.

Et, surtout, il y a mes enfants. Je sais que tout va bien mais, j’aimerais tant serrer ma p’tite poupoune blonde, qui sent toujours bon. À mon départ, lorsque je l’ai embrassée, elle avait les cheveux tout mouillés…je les sens encore sur ma joue.

Et il y a mes trois grands, Alexandre le ténébreux, Nicolas au grand cœur et Olivier…en peine en ce moment.

Vous me manquez.



Le mardi, 24 oct.06/ Il lago di Canterno


Ce matin nous partons faire une grande randonnée.

Pas très loin de Fumone se trouve dans une réserve naturelle, le lac de Canterno.

Nous sommes passés devant dimanche, avant d’arriver ici. J’ai lu dans un livre mis à notre disposition, Piedi nel Lazio (À pied dans le Latium), que le tour du lac se faisait en 2 heures 15.

Ça nous intéresse. Nous nous y rendons et garons notre voiture dans un petit stationnement de la réserve, puis nous descendons vers le lac.

Hum ! Ce lac doit être plus impressionnant au printemps, lorsque la neige des montagnes fond, parce que, en ce moment, on dirait un grand étang en train de se dessécher. À l’arrière, les Apennins sont hautes et majestueuses. L’automne les a rendues rougeâtres.

Sur le lac, une dizaine de canards, peut-être un peu plus, et un échassier à aigrette.

Robert et moi marchons mais nous sommes scandalisés et démoralisés. Nous qui avons l’habitude de nos lacs des Laurentides, nous ne pouvons croire ce que nous voyons. Étrange pour nous qu’il n’y ait aucune flore sur le lac, pas de nénuphars, de renouées ou de quenouilles. Rien qu’une étendue d’eau avec d’immenses berges, puisqu’il se dessèche. Et c’est ça le pire. Les berges. Nous n’avons jamais rien vu de tel ! Un dépotoir à ciel ouvert. « L’homme » est passé par là. L’homme inconscient et sale. Comment est-ce possible ?

Des centaines et des centaines de bouteilles, vieilles et récentes, beaucoup sont cassées.

Et puis, des papiers, des cartons, des morceaux de céramique, une mâchoire de chien, des restes d’emballage de nourriture. Comment peut-on aller s’asseoir sur le bord d’un lac et prendre un verre au milieu d’immondices ?




Il doit se sentir bien seul, l’écriteau qui demande de respecter l’environnement, à l’entrée de la réserve…bien seul et bien ridicule.

Robert et moi marchons encore. Je lui demande : « On continue ? »

-Oui, me répond-il, ça sera sans doute mieux de l’autre côté.

Après quelques dizaines de pas, je répète : « On continue ? »

-Non, revenons, c’est trop écœurant!




Nous décidons d’aller voir quelques villages environnants, dont un recommandé par notre guide de la veille. Torre Caietani ou Cajetani.

Robert peste contre les indications.

Hum ! Le lac nous a mis le moral à zéro, il ne faut pas nous laisser abattre.

Nous nous engageons sur une petite route qui s’avère ne pas être la bonne.

Les bords de la route regorgent d’ordures de toute sorte. Les maisons et les terrains sont peu entretenus.

Nous sommes à la campagne mais c’est vraiment laid !

Nous faisons demi-tour et trouvons le bon chemin. Nous montons la colline qui nous mène à Torre Catejani.

Un jeune de 13 ou 14 ans, l’air désabusé, fait pétarader sa petite moto, dans les rues du village.

Le château en haut de la colline est plutôt en voie de délabrement. Les portes sont fermées à l’aide d’une grosse chaine cadenassée. Nous nous tenons loin des murs au cas où une pierre s’en détacherait.

Cette fois je dis à Robert : « Sais-tu, nous allons aller faire le marché, puis préparer notre visite à Rome pour demain. »


Nous allons au supermarché Eurospin de Fiuggi.

Le moral remonte ! On trouve des bouteilles de rouge à deux euro et même moins. On a vu des bouteilles à 48 centimes. Et que du vin d’origine contrôlée, des Pouilles (Puglia), de Vénétie (Veneto), de Sardaigne (Sardegna) et plein d’autres régions d’Italie. Nous prenons également un litre de Marsala…3 ou 4 euro, si je me rappelle bien.


(Sur la route de Fumone)




Arrivés à la maison nous nous préparons une petite collation : Saumon fumé, toasts de « grano duro », gorgonzola, pistaches, pommes, poires et Marsala.

Je ne sais pourquoi, lorsque j’ouvre une bouteille de vin liquoreux, j’ai toujours une petite pensée pour Norm. Hahahaha !

Il est 17h00…un 24 octobre…le soleil nous réchauffe, le Marsala également. Je tourne le dos au soleil pour être plus confortable et j’ai une pensée pour mon coin de pays, qui a connu ses premières gelées…ici, il fait 23 degrés.


vendredi 24 août 2007

Le lundi, 23 oct.06 / Il Castello di Fumone

Castello di Fumone, érigé entre le IXe et le Xe siècle


Au château de Fumone, nous sommes accueillis par un jeune homme d’une vingtaine d’années, qui nous réclame 7 euros chacun, pour la visite. Puis il nous demande s’il peut s’exprimer en anglais puisqu’il ne parle pas français. Nous acceptons de bon cœur mais voilà, il parle un très mauvais anglais, mêlant les « one hundred » et les « one thousand »…et finalement nous comprenons qu’il est très peu familier avec la langue de Shakespeare. Alors, au bout d’un instant, il demande s’il peut faire la visite en italien. J’avoue qu’on n’a rien à perdre ! Hahahaha !


Photo: http://www.castellodifumone.it/italy/pensili/struttura.htm


Il nous conduit sur le dessus du château, là où se trouve le jardin suspendu de Fumone. Aucune photo n’est permise, nous annonce-t-il. Nous nous trouvons à 800 mètres au dessus du niveau de la mer. Le jardin suspendu le plus élevé d’Europe…mais également le jardin le plus grand d’Europe avec ses 3 500 mètres carrés, parmi ceux étant situés au delà de 800 mètres d’altitude. Construit au début des années 1600, on fit venir la terre de Fiuggi, une ville voisine, pour y poser une couche d’un mètre d’épaisseur, soutenue par des linteaux de pierres et des colonnes (architrave) et au dessous, c’est le château.

Des arbres plusieurs fois centenaires y poussent, étendant leurs racines en surface. Un immense cyprès appelé le « cyprès de l’amour ». C’était à l’origine deux cyprès, qui se sont soudés au fil des ans.

On y voit de très vieux lauriers sauce, les plus hauts qu’il m’ait été donné de voir, et de petites haies bien taillées. Un jardin classique à l’Italienne.

Ici, le dessus d’un rocher, qui porte chance à ceux qui y touchent….ce que nous nous empressons de faire. Hahaha !

De cet endroit, nous avons une vue panoramique à 360 degrés, sur plus d’une quarantaine de villages et villes qui entourent la colline.

Par temps clair et sec, nous pourrions apercevoir Rome qui se trouve à 80 km de là et même le Vésuve.

Au moyen-âge, on allumait des feux pour prévenir d’un danger, de l’approche de l’ennemi.

La colonne de fumée (fumo) était vue de loin, d'où le nom de Fumone.



Photo: http://www.castellodifumone.it/italy/pensili/struttura.htm


Notre guide est vraiment attentionné. Il parle lentement afin que nous le comprenions bien, me laissant traduire à Robert. Il répond à mes questions et s’assure que je comprenne bien en choisissant d’autres mots si ce n’est pas le cas.

Nous descendons finalement au château. Après avoir été une forteresse pendant plus de 500 ans, le château est devenu, en 1584, la demeure princière de la famille Longhi dont certains héritiers y demeurent encore. Nous faisons connaissances avec leurs ancêtres…peints sur des toiles.

Nous voyons les armoiries des familles ayant vécu au château.

Notre guide nous raconte l’histoire de ce petit garçon, qui aurait été empoisonné à l’arsenic, par ses propres sœurs (7) car, étant le seul enfant mâle de la famille, il en serait devenu l’unique héritier.

Il nous montre le corps momifié de l’enfant, ses vêtements, ses jouets. J’éprouve un certain malaise.

On dit que sa mère hanterait encore le château...



Ensuite, le guide nous mène à une toute petite cellule.

Le pape Célestin V, seul pape ayant démissionné de toute l’histoire, s’y est fait emprisonner par son successeur Boniface VIII, de peur qu’il décide de reprendre son poste.

Il y meurt 8 mois plus tard, (1296).

Tout à côté de la cellule, se trouve la chapelle, visitée par le pape Paul VI.



Nous voici devant le puits des vierges.

Un marquis se faisait un devoir de dépuceler les futures mariées qui travaillaient au château. S’il considérait que la jeune fille n’était pas vierge, elle était jetée dans le puits.

-Mais, elle pouvait y survivre ? Ai-je demandé

Non, répond le guide, car au centre du puits sont placées plusieurs lames qui tranchaient les corps.

(Je n’ai pas demandé à vérifier…)

Nous terminons la visite dans la salle des « Cesari », dans laquelle se trouvent des bustes originaux du siècle premier, représentant les empereurs romains. Des toiles de l’époque baroque et de la renaissance ornent les murs.

Nous sortons du château plus que comblés. La visite qui devait durer 45 minutes, aura pris 1h30.



mercredi 6 juin 2007

Le lundi, 23 oct.06 / Fumone

Je me lève à 8h00, j’ai bien dormi.



Je vais sur la terrasse, le soleil illumine les collines et les montagnes qui sont devant moi. Les petits villages, tout en bas, sont couverts de nuages. Je dis petits, c’est surtout qu’il y en a de très éloignés! C’est mignon comme tout vu d’ici.



Les Apennins m'émerveillent





Je réveille Robert à 9h00, après avoir fait la vaisselle de la veille. Je lui recommande d’aller filmer la vallée.

Nous déjeunons et flânons sur la terrasse…nous n’avons pas envie de bouger.




Finalement nous décidons d’aller visiter le château érigé sur le sommet de notre colline.




Nous visitons le petit bourg. J’en admire la beauté et le cachet mais, je me demande comment on peut vivre sans verdure...



...qu’entouré de pierre. Il y a de la pierre partout : maisons en pierre, rue en pierre, mur en pierre.



Ne poussent que des fleurs en pots et de petites plantes sauvages qui s’agrippent aux parois des maisons.





Au delà des toits de tuiles...



Le château est fermé.

Nous allons donc faire une promenade à pied dans la campagne de Fumone, nous descendons la colline.



Opuntia...c'est ici que nous stationnons notre voiture...

La flore est intéressante, les lézards verts qui se font chauffer au soleil fuient rapidement dès qu’on approche.





Encore une fois je suis séduite par les oliviers, les figuiers, les opuntia, les lauriers, les romarins et les grenadiers. Il y a des chênes aux toutes petites feuilles, comme nous en avons vus en Toscane et dans le sud de la France.




Un superbe potager



Oxalis...



Caillette...elle se trouve tout au fond de la vallée mais nous l'entendons de la maison.



Une haie de lauriers-sauces...vue sur la colline de Fumone...



Salvia Grahmii (grazie Sebby e le altre...)



Figuier



Oliviers



Nous remontons. Ouf ! Plus difficile que la descente !

Allons voir le château !



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jeudi 31 mai 2007

Le dimanche, 22 oct.06 / Direction Fumone

Nous nous levons plus tard que prévu. Je suis le réveille-matin officiel. Je suis toujours la première debout.

C’est la course folle. Il faut vider et quitter « notre maison de Toscane ».

Ça me rend un peu triste. Nous saluons Antonio et sa compagne et partons en direction de Rome, plus précisément, pour Fumone, Frosinone.

Par l’autoroute, nous traversons la Toscane, l’Ombrie qui est également très belle puis nous arrivons dans le Latium.




À quelques dizaines de kilomètres de notre destination, après avoir regardé le parcours sur la carte, j’indique à Robert la route à suivre.

Mais il ne m’écoute pas et prend la direction opposée.

Je ne m’en fais pas, Robert se retrouve toujours.

Je ne sais vraiment pas comment il fait, moi qui réussis à me perdre dans mon propre village!

Les petites routes étroites montent dans les montagnes. L’inquiétude me gagne, le vertige également. C’est que ces petites routes n’ont pas d’accotement. Que des parapets écorchés et surtout …le vide. Et nous montons, montons.

Je blêmis.

« Une préparation pour les Alpes », me dit Robert en riant.

Nous passons devant le lac di Canterno. Il est tout petit pour nous qui sommes du pays des lacs.

Il est situé dans un parc.

Et sur le bord du chemin, se sont installés des vendeurs itinérants. Un vrai marché aux puces au milieu de nulle part. C’est hallucinant!

Nous trouvons Fumone.

Je n’ai pas l’adresse de notre maison mais celle d’Elisabetta et de sa mère Silvia, ainsi que leur numéro de téléphone. Nous ne trouvons pas mais tel qu’indiqué par le propriétaire, Diodato, nous nous renseignons « au bar ». Le patron ne parle ni français, ni anglais il nous indique donc en italien la route pour se rendre à un autre bar. Et le plus drôle, les 4 ou 5 clients du bar sortent avec nous pour nous indiquer le chemin. Ils parlent tous en même temps en faisant de grands gestes. C’est sympathique!

Nous arrivons au second bar, pas très loin et de là on nous envoie à un troisième bar-restaurant.

Nous sommes épuisés par la route et nous nous demandons si ces dames existent réellement.

Finalement, le patron du troisième bar nous offre de téléphoner au numéro indiqué sur ma feuille.

Nous comprenons que c’est la façon de faire habituelle de Diodato…nous nous sommes seulement trompés de bar la première fois…

Elisabetta et sa jeune sœur viennent nous chercher pour nous conduire à notre maison.



Photo fournie par Diodato (Google Earth)

Nous montons sur la colline de Fumone.

Cette colline ayant 800 m de hauteur, la maison doit bien se trouver à 600m.

La vue est superbe. Nous voyons les montagnes bleues des Apennins qui se dressent derrières les hautes collines.


Et de cet endroit, nous apercevons plusieurs villages dans les vallées. Incroyable!

Nous nous installons. La demeure n’est pas bien grande mais nous ne sommes que deux.

Elisabetta nous donne le cadeau de bienvenue de Diodato, un paquet de biscotti à l'anis, spécialité de Fumone. Miam miam!

C’est vraiment bizarre de voir que la maison semble habitée.

Le frigo est à moitié plein, les armoires et dépenses sont pleines à craquer!

Nous avons une immense terrasse sur laquelle nous nous prélassons.


Nous contemplons le coucher de soleil puis nous regardons les milliers de lumières qui s’allument dans les villages.



Il fait 26 degrés!

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lundi 21 mai 2007

Le samedi, 21 oct.06/ Colle Val d'Elsa

Comme il a plu toute la nuit et que la pluie fine continue à tomber, nous décidons d’aller faire les courses. Demain, dimanche, tout sera fermé.



Sur la route, encore une fois, je fais arrêter la voiture pour prendre une photo.

Je m’avance dans l’oliveraie, une dizaine de pas…je prends ma photo et en revenant je me rends compte que mes chaussures ont le double de leur poids. La terre glaiseuse et détrempée y a adhéré. J’ai beau m’essuyer les pieds, j’en ai toujours autant.


Je dois me déchausser et Robert insiste pour nettoyer mes chaussures.
Pas question que je retourne dans « sa belle voiture neuve » dans cet état!
-Je ne te laisserai plus jamais sortir, me lance-t-il, tu ne fais que des bêtises!
:-P


Nous nous arrêtons dans une coop .
On y trouve de tout.
Des pâtes fraîches, du gorgonzola à un peu plus de onze euro le kg, des biscuits, du vin rouge, du vinosanto et du scotch pour Robert.

Nous partons tôt en après-midi, visiter Colle Val D’Elsa. Le temps est toujours gris mais il tombe peu de pluie.



Nous arrivons directement dans « l’alto » de Colle.

Le bourg est ceinturé d’une muraille datant du XIIIe siècle. Il y a peu ou pas de touristes, ce que nous adorons.



Que pour la porte!

Il y a des boutiques de cristal. Magnifique! C’est la città del cristallo, la ville du cristal.
D’autres boutiques vendent de la céramique. Superbe!
Nous entrons dans l’une d’elles et faisons quelques achats. La propriétaire écoute le dernier cd d’Andrea Bocelli!

-Oh! Andrea Bocelli, lui dis-je.

« Vous le connaissez? J’ai presque tous ses cd! »

Je lui souris. Moi si je le connais?
-L’adoro!
Bon, je ne peux m’entretenir sur ce sujet avec elle, en italien. Mais, tout le monde devrait savoir qu’Andrea…il est à MOI! Hahaha!!! :-D


Tour de la cathédrale

Via Romite

Un magnifique jardin


La basse ville
Haute et basse ville

À l’extérieur, dans la haute ville, il y a un ascenseur qui mène à la basse ville, plus moderne mais qui nous plait beaucoup moins.



Nous passons dans le tunnel médiéval, sous la ville.