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vendredi 24 août 2007

Le lundi, 23 oct.06 / Il Castello di Fumone

Castello di Fumone, érigé entre le IXe et le Xe siècle


Au château de Fumone, nous sommes accueillis par un jeune homme d’une vingtaine d’années, qui nous réclame 7 euros chacun, pour la visite. Puis il nous demande s’il peut s’exprimer en anglais puisqu’il ne parle pas français. Nous acceptons de bon cœur mais voilà, il parle un très mauvais anglais, mêlant les « one hundred » et les « one thousand »…et finalement nous comprenons qu’il est très peu familier avec la langue de Shakespeare. Alors, au bout d’un instant, il demande s’il peut faire la visite en italien. J’avoue qu’on n’a rien à perdre ! Hahahaha !


Photo: http://www.castellodifumone.it/italy/pensili/struttura.htm


Il nous conduit sur le dessus du château, là où se trouve le jardin suspendu de Fumone. Aucune photo n’est permise, nous annonce-t-il. Nous nous trouvons à 800 mètres au dessus du niveau de la mer. Le jardin suspendu le plus élevé d’Europe…mais également le jardin le plus grand d’Europe avec ses 3 500 mètres carrés, parmi ceux étant situés au delà de 800 mètres d’altitude. Construit au début des années 1600, on fit venir la terre de Fiuggi, une ville voisine, pour y poser une couche d’un mètre d’épaisseur, soutenue par des linteaux de pierres et des colonnes (architrave) et au dessous, c’est le château.

Des arbres plusieurs fois centenaires y poussent, étendant leurs racines en surface. Un immense cyprès appelé le « cyprès de l’amour ». C’était à l’origine deux cyprès, qui se sont soudés au fil des ans.

On y voit de très vieux lauriers sauce, les plus hauts qu’il m’ait été donné de voir, et de petites haies bien taillées. Un jardin classique à l’Italienne.

Ici, le dessus d’un rocher, qui porte chance à ceux qui y touchent….ce que nous nous empressons de faire. Hahaha !

De cet endroit, nous avons une vue panoramique à 360 degrés, sur plus d’une quarantaine de villages et villes qui entourent la colline.

Par temps clair et sec, nous pourrions apercevoir Rome qui se trouve à 80 km de là et même le Vésuve.

Au moyen-âge, on allumait des feux pour prévenir d’un danger, de l’approche de l’ennemi.

La colonne de fumée (fumo) était vue de loin, d'où le nom de Fumone.



Photo: http://www.castellodifumone.it/italy/pensili/struttura.htm


Notre guide est vraiment attentionné. Il parle lentement afin que nous le comprenions bien, me laissant traduire à Robert. Il répond à mes questions et s’assure que je comprenne bien en choisissant d’autres mots si ce n’est pas le cas.

Nous descendons finalement au château. Après avoir été une forteresse pendant plus de 500 ans, le château est devenu, en 1584, la demeure princière de la famille Longhi dont certains héritiers y demeurent encore. Nous faisons connaissances avec leurs ancêtres…peints sur des toiles.

Nous voyons les armoiries des familles ayant vécu au château.

Notre guide nous raconte l’histoire de ce petit garçon, qui aurait été empoisonné à l’arsenic, par ses propres sœurs (7) car, étant le seul enfant mâle de la famille, il en serait devenu l’unique héritier.

Il nous montre le corps momifié de l’enfant, ses vêtements, ses jouets. J’éprouve un certain malaise.

On dit que sa mère hanterait encore le château...



Ensuite, le guide nous mène à une toute petite cellule.

Le pape Célestin V, seul pape ayant démissionné de toute l’histoire, s’y est fait emprisonner par son successeur Boniface VIII, de peur qu’il décide de reprendre son poste.

Il y meurt 8 mois plus tard, (1296).

Tout à côté de la cellule, se trouve la chapelle, visitée par le pape Paul VI.



Nous voici devant le puits des vierges.

Un marquis se faisait un devoir de dépuceler les futures mariées qui travaillaient au château. S’il considérait que la jeune fille n’était pas vierge, elle était jetée dans le puits.

-Mais, elle pouvait y survivre ? Ai-je demandé

Non, répond le guide, car au centre du puits sont placées plusieurs lames qui tranchaient les corps.

(Je n’ai pas demandé à vérifier…)

Nous terminons la visite dans la salle des « Cesari », dans laquelle se trouvent des bustes originaux du siècle premier, représentant les empereurs romains. Des toiles de l’époque baroque et de la renaissance ornent les murs.

Nous sortons du château plus que comblés. La visite qui devait durer 45 minutes, aura pris 1h30.