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mardi 26 décembre 2006

Le vendredi, 13 oct. 06 ... Monterosso - Vernazza - Riomaggiore

Le sentier qui mène de Monterosso à Vernazza est très difficile. Il est fait de terre ou de pierres, il est souvent très étroit. Il fait chaud et nous montons sans cesse dans la montagne.

Je m’arrête régulièrement à l’ombre, pour souffler un peu et boire de l’eau.

Les paysages, les vignes plantées en espalier, les oliviers, l’apparition d’un bouquet de bougainvillier, la vue sur les montagnes ou la mer, sont ma récompense.

Nous croisons d’autres touristes. Sur le visage de certains d’entre eux, je peux y lire probablement la même chose que ce que révèle le mien, rougi par l’effort et la chaleur : « Mais dans quoi me suis-je embarquée ? » Hahaha !!!

Un vieux monsieur s’est installé à l’ombre des arbres. Il vend de l’eau et des quartiers de citron aux touristes épuisés et assoiffés.

Le dépliant indiquait que le sentier se faisait en 1h15…nous l’avons fait en 2h30…


Enfin ! Nous apercevons Vernazza !


Je vais pouvoir déguster « un gelato…al limon ! » Comme dans la chanson de Paolo Conte :

un gelato al limon, gelato al limon gelato al limon
sprofondati in fondo a una città.
un gelato al limon e vero limon
ti piace?
mentre un'altra estate passera


Pas de sourire non plus à Vernazza...

Nous reprenons le train en direction de Manarola. Cette fois, nous compostons ! Flûte ! Il passe tout droit et s’arrête à Riomaggiore


Nous descendons et décidons de marcher sur la « Via dell’amore » textuellement la « voie de l’amour »…qui n’a rien à voir avec le sentier que nous venons de faire. C’est une large promenade, oserais-je dire, pour les paresseux !

De retour à Manarola, nous allons souper.

Ah !!! La serveuse et le serveur sont tout sourire !!! Comme ça fait du bien !

Je choisis des gnocchetti al ragù et Robert, des raviolis sauce aux noix.

Nous prenons un tiramisu au dessert. Nos voisins de table sont, quel hasard, de St-Eustache, ville voisine de notre village.

Le vendredi, 13 oct. 06 ... Le déjeuner


Robert et moi partons déjeuner. Nos propriétaires ont oublié que j’avais réservé un B&B.

Nous trouvons un petit café. Je demande des cornetti (croissants) et des caffè macchiato (café au lait). Oups ! Pas de sourire, on nous répond en anglais, sans nous regarder. Nous sortons manger sur la terrasse.

Je fais remarquer à Robert que, lorsqu’ils parlent entre eux, les habitants de la place et les commerçants, ont de larges sourires mais qu’ils ne semblent pas apprécier les touristes. Je les excuse tout de même. Il y a encore beaucoup de touristes et nous sommes à la mi-octobre. Je n’ose imaginer en haute saison!

Nous allons prendre le train pour Monterosso. Nous achetons des billets pour l’aller et le retour.

Dans le train, un contrôleur nous demande nos billets. Il nous dit que nous avons omis de les composter et nous refile une amende de dix euro. Il nous fait une fleur, nous dit-il, car l’amende pourrait être plus salée.

Je m’en veux un peu. Je ne prends jamais le train mais j’ai souvenir qu’en 1978 on devait composter en France. Seulement, je pensais que ce train que nous prenons en ce moment était une navette entre les villages des Cinque Terre…mais ce n’est pas le cas. Nous nous sentons un peu arnaqués.

jeudi 21 décembre 2006

Le vendredi, 13 oct. 06 ... Le réveil



La chiesa suona (l’église sonne). Il est 7h00 du matin

Robert dort. Je paresse.

Les cloches retentissent à nouveau, 7h30.

Le coq chante.

Je me lève et me dirige vers la cuisinette pour ouvrir les volets de la fenêtre de la terrasse.

Mon petit balcon donne sur une ruelle, sous laquelle l’eau d’un torrent s’écoule.

Je souris. J’avais demandé un balcon et payé 5 euro de plus, en pensant que j’aurais une vue sur la mer.

Ce qui s’offre à moi est tout autre mais sans doute plus bavard que la mer qui chante.

Au premier plan, un jardinet, quelques tomates, un citronnier et une vigne qui pousse sur une pergola.

Au fond, un mur de pierre de deux mètres de hauteur soutien une bande de terre à peine un mètre de profondeur. Il semble y pousser des oignons et un oranger.

Puis un autre mur de pierre, au dessus, de quatre mètres, je dirais, avec un garde-fou.

Il mène à un autre jardin, un arbre fruitier, des plantes dans des pots de grès, des vignes, une table et trois chaises sous l’arbre.

Et ça monte encore. Un autre mur, de trois mètres et cette fois une rangée d’arbres fruitiers.

Et là, juste au dessus d’un autre mur de trois mètres se dresse enfin une maison, trois couleurs, rose pâle, rose foncé et jaune crème, une seule porte. Les volets verts des six grandes fenêtres sont entrouverts.


La chiesa suona ancora . Il est 8h00.

À gauche de la maison, un mur de pierre et une petite cour. Une dame étend son linge sur une corde à poulie. De longs cheveux blancs tombent sur ses épaules.

Dans la cour, des pots de fleurs.

Un autre mur de pierre, un oranger.

Puis, plus haut encore, une petite construction grillagée et toujours plus haut, des vignes et d’autres arbres fruitiers. Tout un coin de campagne à la verticale sur ce pan de montagne abrupte.


mercredi 20 décembre 2006

Le jeudi, 12 oct. 06... Manarola - Corniglia

Nous allons souper dans une Trattoria. Nous sommes un peu surpris de l’accueil. Les proprios ne sont pas très sympathiques. Je tente de parler italien, on me répond en anglais.

Aucun sourire…


À la table voisine, un couple dans la soixantaine, parle peu. Je leur demande s’ils sont Allemands. Ils me répondent qu’ils sont Australiens .Une conversation amicale et enjouée est engagée avec eux. L’anglais rejaillit du fond de ma mémoire, je ne me débrouille pas trop mal. Fort heureusement, la dame connaît quelques mots de français.

Ils nous recommandent un resto pour le lendemain.

Nous passons une très belle soirée en leur compagnie.

Nous quittons la trattoria après avoir mangé notre pizza aux fruits de mer et une salade mixte. Car l’addition nous est apportée sans que nous l’ayons demandée. Pas de dessert! Pas de café!


Nous voyons un petit resto ouvert. Nous allons manger une délicieuse tarte aux noix. J’ai beau faire des efforts pour parler italien, on me répond toujours en anglais. Patron pas sympa.


Nous regagnons notre chambre, prenons le limoncello sur la terrasse et allons dormir.

Buona Notte!


Le jeudi, 12 oct. 06... Manarola

Nous quittons Antibes pour l’Italie. Les paysages sont à couper le souffle. Les montagnes hautes comme nous ne les avons jamais vues. Des villes et des villages construits à flancs de montagnes ou au creux d’étroites vallées. Nous franchissons des dizaines et des dizaines de tunnels.


Les routes menant vers les Cinque Terre, en Ligurie, serpentent les montagnes. Robert a le vertige. Je ris.

Les Cinque Terre ou Cinq Terres, sont cinq villages de pêcheurs, dans la province de Spezia, donnant sur la Méditerranée. Certaines des maisons, couleurs bonbon, sont situées sur le dessus des rochers et d’autres, se lovent au pied des montagnes.



J’ai loué une chambre pour une durée de deux jours, à Manarola. Après y avoir déposé nos valises nous allons marcher dans le sentier facile de Manarola vers Corniglia.

Agaves et figuiers de Barbarie poussent sur les parois des rochers.



Dans une petite boutique nous achetons du limoncello, liqueur alcoolisée à base de citron, des petits pots de sauce, des pâtes et deux verres pour le vin.


Je ne me lasse de regarder la Méditerranée. Ses couleurs varient de l’outremer au turquoise. Est-ce dans cette eau que les Italiens aux yeux clairs ont choisi la couleur de leur iris?


Le jeudi, 12 oct. 06

Après la douche, nous descendons prendre notre petit-déjeuner. Pain, croissants, confitures maison et café nous attendent.

Sandra, la propriétaire, écoute « Les feux de l’amour »avec son « gros bébé » de labrador.

Puis, elle vient parler avec nous et nous raconte tous les problèmes auxquels elle a fait face lors de la construction de sa maison.


Elle s’est battue contre l’architecte, le plombier, le maçon et tous les autres qui voulaient lui soutirer davantage d’argent. Lorsque quelque chose est mal fait, elle le refait elle-même et dit à l’ouvrier qu’il ne sera pas payé. Tout un caractère!

Elle nous raconte que les gens du coin n’ont pas accepté qu’elle, une « étrangère » venue d’Ariège possède une parcelle de « leur » terre.

Alors ils lui font des misères pour la forcer à quitter la région.

À plusieurs reprises, une voisine et son mari, pénètrent dans sa maison et la volent. Après avoir insulté les policiers, ces gens jurent de reprendre la terre qui devrait leur appartenir. Une histoire digne de Jean de Florette!


« Ils peuvent toujours revenir, nous dit-elle, j’ai de quoi me défendre. Je possède des fléchettes au curare! Je vais vous les chercher. » Elle les sort de leur carquois, les agite sous le nez de Robert. C’est drôle et inquiétant à la fois.

mardi 19 décembre 2006

Le mercredi, 11 octobre 2006 (suite)


Nous partons pour Uzès.

Nous cherchons un endroit pour dîner. Rue Saint Étienne, Le Bistro du Grezac semble invitant. Sur l’ardoise, à l’extérieur, les menus sont inscrits. Nous y entrons. Nous commandons des cannellonis… surprise! Ce n’est que l’entrée. On nous apporte le plat principal. Du boudin aux pommes. J’éclate de rire. Robert a horreur du boudin! Depuis plus de 25 ans que je le connais, je l’ai toujours entendu clamer que jamais on ne lui ferait manger du boudin. Pourtant, il y goûte…et…il aime ça!!! C’est vraiment délicieux! Nous reprenons du vin et pour dessert nous avons droit aux babas au rhum.






Nous marchons dans les rues étroites d’Uzès. C’est très joli. Les vieilles maisons, les odeurs de pain et de fumée humide me ramènent en 1967, alors que j’étais enfant.













Nous arrivons au duché, le serveur du bistro nous a dit qu’il n’y a plus de duc…

Qu’importe! C’est le plus vieux duché subsistant, de France! (1565)

Nous faisons le tour mais n’entrons pas. Le temps nous presse nous devons arriver à Antibes avant la tombée de la nuit.


Sur la route, je ne cesse de dire : « Oh regarde, regarde!!! » Que ce soit pour la hauteur des montagnes, l’élégance des cyprès ou tout de qui est différent de chez nous et qui attire mon attention.

Nous passons devant le mont Roquebrune, tout près de Monaco.

Après avoir déposé nos valises, nous allons marcher dans le vieux Antibes, sur le bord de la mer. Il fait nuit.

Nous allons manger « Chez Juliette », beau petit restaurant dans une cave en pierres. Dès que Robert ouvre la bouche, le patron, hyper sympathique, nous demande : « Vous venez du Québec? »

Au départ, il nous serre la main.

Nous allons dormir, je termine l’écriture de mon carnet de voyage, il est minuit.

Le mercredi, 11 octobre 2006

Ah! Premier petit-déjeuner en sol français. On nous sert du café, des croissants, des morceaux de baguette et de la confiture maison (abricot, figue et vanille et poire et vanille) et du bon beurre frais. C’est délicieux. Nous bavardons avec notre hôtesse, Brigitte, qui nous recommande d’aller voir le duché à Uzès. Elle dit qu’un duc y vit encore 6 mois au château, 6 mois à Paris.


Nous quittons pour le Gard. Les petites routes sont bordées de platanes.





Le pont du Gard est un aqueduc construit par les Romains, aux 1er siècle de notre ère! Et il tient toujours!

Il y a beaucoup de touristes, surtout des Allemands.

Deux couples de Français me demande si je veux bien les prendre en photo. Je m’exécute et leur dis : « Eh! Je suis venue du Canada pour vous prendre en photo! »
Ils sont ravis et m’appellent « leur cousine »



Nous nous promenons dans les sentiers et je m’exclame devant les plants de romarin qui ont quatre pieds (120cm) de haut je froisse les feuilles, je les sens…c’est merveilleux!

Mardi, j’ai vu ma première pie. Et je ne cesse d’en voir…ce n’est pas un oiseau rare!







lundi 18 décembre 2006

Le mardi, 10 octobre 2006


Nous sommes épuisés et nous savons que trois heures de route nous attendent. Nous prenons l'autoroute à péage. Je fais la conversation à Robert afin qu'il ne s'endorme pas. À plusieurs reprises, je m'aperçois que je me suis assoupie quelques secondes.
Nous quittons l'autoroute à Béziers, afin d'aller manger un morceau, histoire de rester éveillés!
Hum! Mon premier sandwiche au jambon cru!
Nous achetons pour la route, deux longs beignets fourrés à la crème et au chocolat.
Le patron du café me demande si la pièce que je lui ai remise est nouvelle. Je n'en sais rien, je viens d'arriver au pays! Mais je lui fais cadeau d'une pièce de $1.00, une de 25¢, une de 10¢ et une d'1¢. Il est tout content...et moi aussi!

Nous arrivons enfin à Collias, dans le Gard. Nous cherchons notre gîte et apercevons deux dames en train de discuter. L'une est très vieille et très ridée, l'autre, a une soixantaine d'années et est maquillée comme une poupée. Elles nous indiquent gentiment la direction.

Nous prenons possession de notre chambre, épuisés, nous nous jetons sur le lit et dormons 5 heures. Au réveil, nous prenons un bain et allons marcher dans les rues de Collias. La nuit est tombée, tout est fermé dans le village. Nous retournons donc à notre chambre et mangeons sur la terrasse, nos beignets qui me rappellent ceux de ma grand-mère paternelle.

Photo: Vue de la Terrasse, Collias

Le lundi, 9 octobre 2006

Ça y est! Nous partons pour L'Europe. Je rêve de l'Italie depuis des mois, voire des années!
J'ai préparé ce voyage depuis quelques semaines et cette fois, c'est vrai, Robert et moi, partons aujourd'hui. Nous ferons une escale à Paris et arriverons à Toulouse, mardi matin. De là, nous prendrons notre voiture et filerons en direction de Collias, où nous passerons la nuit.
Je n'ai pas pris l'avion depuis 1978 et Robert n'a jamais traversé l'Atlantique. Nous sommes fébriles, je suis sereine.
Nous voyagons sur Air France, le personnel est courtois, la nourriture est bonne.
On nous annonce que le système vidéo est hors d'usage...pas de film...pas de musique...
Le trajet risque d'être long!
Je discute avec ma voisine. Au moment où je commence à m'endormir, on rallume les lumières...c'est l'heure de la collation...puis de l'atterrissage...