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lundi 28 juillet 2008

Le dimanche, 29 octobre 06 / Noale

Nous nous levons pour le petit-déjeuner. Hier, la mère de la propriétaire nous a montré la salle à manger.
L’hôtesse a mis sur la table, un croissant froid par assiette, des confitures non identifiables, café, thé, lait…boissons aux fruits.
Une fille et sa mère terminent leur déjeuner.
Nous aurions pu partir sans jamais voir cette « hôtesse ». C’est en cherchant dans la maison que nous la trouvons, dans sa cuisine. Elle nous fait une facture…on paye…on part…
Nous quittons Modène, sans acheter leur vinaigre, dans le brouillard.
L’autoroute qui nous mène vers Noale, en Vénétie, passe dans les secteurs industriels des villes. On y voit également d’immenses terres agricoles sur terrains plats. C’est la première fois de tout le voyage que nous n’apercevons pas de montagnes.
Nous traversons le Po. Un panneau routier l’indique.
« Robert ! C’est le Po ! »
Nous éclatons de rire. Nous ne voyons rien, le brouillard est trop épais.
Le Po ! Chanté par Mannoia, je rêvais tant de le voir !
Nous arrivons à Noale. Nous sommes attendus par les propriétaires. Jolie maison.
Nous pénétrons à l’intérieur. Une forte odeur d’humidité m’envahit les narines. J’ai horreur de cette odeur !
J’aime ce qui sent bon. J’aime sentir bon. J’aime que les gens sentent bon. Qu’une maison sente bon, qu’une cuisine sente l’ail, les herbes, la vanille ou la cannelle. L’odorat est un sens si important. Et là, cette odeur ! On ouvre les fenêtres…un chat entre….encore !
Je me demande comment je vais réussir à manger avec cette odeur ? Je me lave les mains. Zut ! L’eau est chlorée.
La maison est remplie de trésors. Des meubles, des bibelots, des objets rapportés des nombreux voyages des propriétaires.
Oh ! Ça pue !
Nous trouvons des bâtons d’encens. Robert en allume quelques-uns.
Nous avalons un morceau et décidons de sortir.
Dans ma tête, une question revient sans cesse : « Comment vais-je pouvoir rester là quatre jours ? »
Oh ! Et mes vêtements vont puer l’humidité.
Ça me déprime. (Je me sens responsable. La faute me revient puisque j’ai loué cette maison)
Nous nous rendons à Venise, juste pour voir s’il est facile de trouver du stationnement.
Ah oui ! Ce long pont que j’avais vu sur les cartes ! Le « ponte della libertà ». 3,850 km. Oh !
Nous revenons et décidons d’acheter un peu de vin. Dimanche. Tout est fermé sauf à Padova (Padoue). Il y a un immense centre d’achats, un peu genre Costco. Il y a tant de monde.
Nous passons à la caisse « self-service ». Trop drôle ! Je n’ai jamais vu ça. Pas de caissière. On passe nos items nous-mêmes. On paye la machine. Elle nous rend la monnaie !
On s’arrête à une fruiterie. Dehors, un homme fait rôtir des châtaignes. (Un rêve de Robert !). On en achète. Pas trop !
Tu sais bien que je n’en mangerai que deux ou trois ! Hahaha !
De retour à la maison, ça pue toujours autant.
Les propriétaires reçoivent dans leur jardin. Ils sont bruyants.
Je passe devant le miroir, je me fais peur. Je suis si dépitée que je ne me reconnais pas.
Repas frugal, pain, gorgonzola et Valpolicella à deux euro.
Robert mange ses châtaignes.
Nous montons nous coucher.
Robert se colle sur moi. Il sait que je ne vais pas bien et est malheureux pour moi. Son geste me fait tant de bien. Les larmes coulent toutes seules.
Je me dis que je ne suis qu’une enfant gâtée. Tous ces jours passés à ne voir que de la beauté. Et je me plains pour une odeur désagréable.
Hum !
Mon père sentait toujours bon, et sa mère également. Avec leurs eaux de toilette.
L’eau de fleur d’oranger. Les violettes de Toulouse ou la lavande. Hum !
Aimer sentir bon, serait-ce génétique ? J
Je me demande si je ne commencerais pas à avoir le mal du pays.
Nous avons appelé les enfants qui nous assurent que tout va bien et que nous pourrions même rester un mois de plus, si ça nous chantait.
Ouais !
Ils ne s’ennuient pas trop de leur maman ! C’est bien ça ! Moi qui avais pour but de les rendre heureux et autonomes, il me semble avoir accompli ma tâche.
Hum ! L’odeur de ma fille qui me serre dans ses bras au sortir de sa douche ! Ça me manque, moi.
2h30…ça fait deux heures que je suis réveillée. Deux heures que cette odeur me pénètre les narines. Je viens de me mettre quelques gouttes de mon eau de toilette.
Heureusement, le lit est confortable et les draps sont doux et propres.
Mais l’odeur d’humidité, de renfermé, est tellement persistante !
Je verrai Venise demain.
Je pense à mes amis. C’est fou comme ils me manquent.
Il y a le sourire de Bersimis. Ce n’est pas celui de Bouddha mais celui du chat dans Alice au pays des merveilles. Il me fait du bien.
Et celui de Mimi…de Taro…
Et les éclats de rire que j’ai avec Norm.
Ah mon dieu que mes amis me manquent !
J’ai hâte de parler d’Italie avec Giovanni (j’ai encore pensé à Élise…le vin qui sent le cheval, la selle, comme elle dit…hahaha !)
J’ai hâte de parler à mes amis, ceux à qui je parle tous les jours ou plusieurs fois par semaine.
Il me semble parfois que ce sont les autres qui me rendent vivante.
Seul, on n’est pas grand-chose !
J’aime beaucoup l’eau. La mer, les lacs, les fleuves, les rivières, les ruisseaux, les chutes, les torrents.
Surtout dans mon pays.
Mais ici, en Italie, ce sont les montagnes qui me chamboulent. Elles sont hautes et majestueuses. Leur vue me coupe le souffle.
Le coq vient de chanter.
Il est 2h50
Il a oublié de changer l’heure, le con !

3 commentaires:

Réverbères a dit…

Les odeurs… elles sont invisibles, tellement absentes et pourtant si présentes. Et quand l'une vous prend au nez, c'est pis qu'une chanson qui trotte dans la tête… impossible de s'en détacher. On ne sent plus qu'elle. On ne se sent plus qu'elle ! Difficile alors de retrouver les bonnes sensations, celles qui nous font vivre !

On attend la suite pour voir si tu t'en sortiras !!!

Cath a dit…

Je te comprends : une mauvaise odeur, ça perturbe. J'y suis très sensible aussi !

Il n'y a plus de photos ? ça puait tellement que tu n'en as pas fait ?!

Lili-Geneviève a dit…

Oh!

Bonjour Réverbères et bonjour Cath!

Oui! Les photos sont prêtes...c'est juste moi...je suis ailleurs..déjà dans le futur! Hahahahah!

Les mauvaises odeurs...tu as si bien dit, encore une fois, Réverbères!

Je vous embrasse tous les deux...et pour vous faire plaisir...je vais revenir dans le passé. Hahaha!